Dépenses d’action sociale en 2016 : des résultats en trompe l’oeil

, par Kathy Ajakane

Alors que les besoins sociaux ne cessent d’augmenter avec le vieillissement de la population et la hausse du chômage, on s’attendait à un accroissement important des dépenses nettes d’action sociale des Départements.

Or la progression est faible et la situation est d’autant plus inédite qu’elle s’accompagne d’une progression encore plus faible de la charge nette. On pourrait alors espérer que s’éloigne le risque d’asphyxie financière d’un nombre important de Départements jusqu’à présent évoqué.

Or il est peu probable que cette évolution favorable perdure. Car certains éléments qui expliquent cette année de répit sont d’ordre conjoncturel : baisse du nombre de bénéficiaires du RSA, augmentation des concours de la CNSA, embellie des recettes liées à l’immobilier.

Dépenses d’insertion

La dépense nette d’insertion s’élève à 10,17 milliards d’euros, soit 330 millions d’euros supplémentaires par rapport à 2015 (+ 3,4 %). La dépense d’allocation RSA qui représente plus de 90 % de cette dépense, s’élève à 9,49 milliards d’euros.

Dépenses de soutien aux personnes âgées

La dépense nette de soutien aux personnes âgées dépendantes s’élève à 6,89 milliards d’euros, soit 120 millions d’euros supplémentaires par rapport à 2015 (+ 1,8 %). En ce qui concerne l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) à domicile, la dépense qui s’élève à 3,32 milliards d’euros en 2016 augmente de 80 millions (+ 2,5 %). Cette augmentation s’explique par le début de la mise en oeuvre de la loi d’adaptation de la société au vieillissement (ASV) qui prévoit une revalorisation des plans d’aide d’APA à domicile.

Dépenses de soutien aux personnes handicapées

La dépense nette de soutien aux personnes handicapées s’élève à 7,32 milliards d’euros, soit une augmentation de 190 millions d’euros (+ 2,7 %). La dépense d’hébergement, qui constitue toujours les deux tiers de la dépense du chapitre, progresse de 2,3 %.

Protection de l’enfance

C’est sans précédent depuis la décentralisation. La dépense d’aide sociale à l’enfance n’augmente que de 40 millions d’euros pour atteindre 7,27 milliards d’euros (+ 0,6 %). La dépense d’accueil (6,08 milliards d’euros) représente près de 84 % du total de ce chapitre.

>>Télécharger la lettre de l’Odas « Dépenses départementales d’action sociale en 2016 : des résultats en trompe l’oeil »

>>Télécharger l’infographie « Les chiffres clés de l’action sociale départementale en 2016 »

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